Claude Cervin
masculin
Blois
1470 to 1535
1549 to 1630
Entourage
Peut-être lié au compositeur Jean Servin (c. 1529-1609), lui aussi originaire de Blois et appartenant à une famille séduite par la Réfome (voir notice Ricercar en bibliographie et cette notice des Bibliotheques françoises de La Croix du Maine).
Un Claude Servin, qui est peut-être aussi de la famille de ce musicien, est imprimeur à Lyon à la fin des années 1560 puis se réfugie avec son fils Etienne à Genève (voir Eugénie Droz, "Simon Goulart, éditeur de musique", 1952, p. 273) ; un autre est voiturier par eaux à Paris en 1535 (voir cet acte) : rien ne permet de penser que l'un ou l'autre puisse assurément être le même que notre Claude Servin et, contrairement à James Porter (voir notice Ricercar), nous considérons qu'il s'agit probablement d'homonymes.
On peut en revanche envisager que notre personnage soit le même que le contrôleur ordinaire des guerres actif à Châteaudun - où vit Madeleine Deschamps, qu'il épouse en 1552 (voir l'inventaire mentionné en archive, registre E. 2973) - puis à Paris au milieu des années 1550 où naît assurément leur fils (et non leur neveu comme l'écrivent par erreur Eugène et Emile Haag, voir bibliographie) Louis, futur avocat du roi, et peut-être certains des quatre autres enfants du couple (voir Tremault en bibliographie, suivi par Saint-Venant, et cette notice des Bibliotheques françoises). Au service d'Antoine de Bourbon puis de Jeanne d'Albret à peu près à la même période - qui est aussi celle où il semble avoir reçu le titre de seigneur de Pinoches, hérité sans doute de la famille de sa femme (1556) - ce Claude Servin est lui aussi acquis aux idées de la Réforme. On le trouve plus tard à Genève, dans les années 1560 (voir Tremault et Fisquet en bibliographie). Il meurt (peut-être à Genève ?) avant 1570 (voir Damien Plantey en bibliographie) et sa veuve lui survit jusqu'en novembre 1585 au moins.
Le profil général de ce juriste, actif dans le Centre de la France, lié aux Albret, marié au début des années 1550 à une femme apparemment lettrée (voir cette notice des Bibliotheques françoises) rend vraisemblable une rencontre de cet individu avec François Habert peu avant 1549. Toutefois, quoique Vendômois, le seigneur de Pinoches semble avoir été originaire de Mondoubleau (voir Tremault, p. 14 suivi par Saint-Venant, en bibliographie) plutôt que de Blois même. C'est ce qui nous engage à demeurer pour l'instant prudents sur l'identification du destinataire de l'épigramme de François Habert, d'autant plus que le nom de Claude Servin est - comme on l'a vu - commun. Il est cependant possible qu'Habert, qui indique n'avoir rencontré qu'une fois cet homme, ait pu se tromper en en faisant un Blésois, voire qu'à l'époque de cette rencontre le futur époux de Madeleine Deschamps ait pu un temps résider à Blois. On ne peut exclure non plus que le seigneur de Pinoches ait bel et bien été de la région blésoise voire de Blois même, comme l'indiquent certaines notices (voir Ricercar : "Claude Servin, said to be the father of the noted magistrate, writer, and defender of the Gallican church, Louis Servin (1555-1626), was a native of Blois" ou encore abbé Chapron, en bibliographie, qui place pour sa part Mondoubleau - bien que situé à 70 km de Blois et au-delà de Vendôme - dans le ressort du Blésois).
Terminé
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Claire Sicard et Pascal Joubaud, Notice Personne 47523, Scripta Manent, état du : 27 janvier 2025